Rome, la ville éternelle, destination de cet article. Et plus particulièrement Rome funéraire. Un pied dans la capitale et c’est un véritable voyage dans le temps qui débute.
Pourquoi Rome est une destination funéraire idéale ?
💀 Son occupation s’étend sur de très nombreux siècles, ce qui veut dire beaucoup de morts dont il faut prendre soin ou entreposer, qu’ils soient inhumés ou crématisés au fil de l’histoire.
💀 Il y a un fleuve, le Tibre, et comme chaque ville qui est traversée par un cours d’eau, les histoires de cadavres jetés ou trouvés ne manquent pas au fil des siècles.
💀 La Rome antique offre de nombreux rites funéraires selon les religions et les époques : Polythéistes, Juifs et Chrétiens.
💀 On retrouve énormément de reliques et de figurations de la Mort dans les églises et basiliques.
En bref, tout cela en fait une destination idéale pour les personnes qui apprécient le sujet.
En cliquant sur les lieux de votre choix ci-dessous, vous irez directement à l’endroit en question dans l’article pour faciliter votre lecture si vous ne voulez pas tout lire.
Les musées visités
- Museo Nazionale Romano – Musée National romain avec les collections du Palais Massimo, les collections des Thermes de Dioclétien et du Palais Altemps . Nous n’avons pas visité la crypta Balbi.
- La Galerie Borghese
- Les Musei Capitolini – Musées Capitolins
- Le Musée du Vatican et la chapelle Sixtine
- Le musée du Palais Barberini
Les églises visitées
- L’église Santa Maria della Vittoria de Rome
- L‘église Saint-Louis-des-Français
- La basilique paroissiale Santa Maria del Popolo
- La basilique Saint-Sébastien-hors-les-Murs
- La basilique Saint-Pierre
Les visites funéraires et curieuses de Rome
- Les catacombes Saint Sébastien et Saint Callixte
- Le cimetière non-catholique de Rome
- La crypte des Capucins
- Le musée historique national de l’Art de la santé
- Le musée des âmes du Purgatoire
- Les Mithreaum du séjour
Autres curiosités et amusements à Rome
Un petit tour des musées et des collections de Rome
Les collections du Palais Massimo, des Thermes de Dioclétien et du Palais Altemps.
Grâce à un billet permettant de visiter les quatre lieux du musée national romain, nous avons pu en découvrir trois, ce qui représente déjà plusieurs heures de visite ! Les trois lieux choisis lors de ce séjour sont tout à fait dignes d’intérêt pour peu que l’on s’intéresse bien entendu à l’histoire locale ainsi qu’aux productions matérielles et artistiques antiques.
Au Palais Massimo, que j’ai énormément apprécié, on découvre des collections archéologiques très riches. Tout au long de ce séjour à Rome il n’y avait pas beaucoup de visiteurs dans les musées. A l’occasion de cette visite j’ai pu retrouver des œuvres étudiées quand j’étais à l’université et c’est avec beaucoup d’émotion que j’ai pu les contempler en vrai.
Auguste pontifex maximus / Le pugiliste / Détail de sarcophage / Détail du sarcophage de Portonaccio
Le gros avantage de Rome, c’est qu’à peu près partout on rencontre des sarcophages antiques tous plus incroyables les uns que les autres ! Une aubaine pour tous les passionnés ou professionnels d’histoire et d’archéologie funéraire. Certaines salles comme celle du sarcophage de Portonaccio étaient en effet remplies de visiteurs admiratifs.
Je voulais initialement visiter ce musée pour voir la salle dédiée à la momie de petite fille de Grotarossa – une visite envisagée pour compléter mon corpus sur les restes humains exposés et saluer l’enfant, tout en découvrant ses objets d’accompagnement. Malheureusement, la salle située au sous-sol est désormais fermée pour 2 ans (et peut-être plus d’après le personnel du musée…) mais cela n’est pas venu entacher la visiter de ce musée passionnant.
Les thermes de Dioclétien
En traversant la rue à la sortie du premier musée, on trouve les thermes de Dioclétien. C’est vraiment une de mes visites coup de cœur car j’y ai trouvé énormément d’éléments funéraires que je n’avais jamais vus en vrai jusqu’à maintenant. A vrai dire, moi qui ne connaissais que peu Rome et son histoire avant de venir, j’avais peur de ne pas y être sensible. Mais en fait, c’est impossible tant c’est intéressant ! Les restes des thermes sont tellement hauts qu’il m’a été impossible de prendre une photo correcte pour restituer aux lecteurs les proportions. Mais croyez-moin les murs sont gigantesques et on a même du mal à imaginer les lieux en activité à l’époque romaine tant l’endroit est immense.
J’ai pu voir ma première mosaïque de squelette ! Bien cachée derrière un panneau d’exposition temporaire, cette mosaïque du Ier siècle de notre ère représente et exprime le “connais-toi toi-même”, le Gnothi seauton. Les mosaïques avec ce motif se comptent sur les doigts de la main, c’est une chance de pouvoir en découvrir une en chair et en os.
Dans le même espace que celui de la mosaïque se trouvent des trésors funéraires. En effet, des columbarium antiques sont visibles avec leurs décors, preuve du soin apporté aux morts de haut rang à l’époque romaine. Il est parfois difficile de s’imaginer que les espaces des défunts étaient aussi ornés, et ce type de visite permet de se faire une autre idée de ce qui pouvait se faire à l’époque. On imagine mieux comment les commanditaires pouvaient faire appel à des professionnels pour créer cet espace pour leurs proches défunts. Clairement, l’antiquité romaine est un très bel exemple de personnalisation funéraire, preuve que personnaliser son lieu de repos éternel n’est pas quelque chose de récent.
D’ailleurs, c’est quoi un columbarium ? Si on retrouve ce terme dans nos cimetières contemporains, à l’époque impériale romaine les columbaria existaient également, comme vous pouvez le voir en image ci-dessous. Liés aux crémations, les columbaria antiques peuvent être construits par les plus aisés pour abriter les urnes cinéraires de leurs proches, les leurs ou bien dans certains cas celles de leurs affranchis. En bref, ça a un certain coût de construire son columbarium personnel et encore plus de le décorer. Et comme bien souvent dans l’histoire funéraire, les pauvres ont laissé bien moins de traces de leurs rites funéraires compte tenu de l’impossibilité dans certains cas de se payer une place dans un columbarium. Les plus pauvres étaient soupçonnés d’être inhumés dans des tombes en bordure du Tibre ou bien dans des fosses communes.
La distinction riches/pauvres sera encore visible lorsque les sarcophages décorés seront utilisés par les plus fortunés.
Autre élément marquant de ce séjour, j’ai été étonnée découvrir des cultes que je ne connaissais pas. L’occasion de voir de mes yeux certaines pièces très complémentaires de l’exposition Mithra dont je vous parlais ici.
Exemple de divinité particulière entourée d’un serpent et faisant penser à ce que l’on pouvait trouver en Égypte antique.
J’ai adoré la collection liée à la Fontaine d’Anna Perenna. C’est une fontaine votive du IVe siècle avant notre ère découverte lors de fouilles et qui était consacrée à la déesse du même nom. Les Romains et Romaines y jetaient des objets et surtout, on a retrouvé de très nombreuses defixiones, des tablettes de malédiction ! Moi qui rêvais d’en voir, j’ai été largement servie dans ce musée. De plus, un chaudron de cuivre a été découvert sur le site, interrogeant les chercheurs sur son utilité. A vrai dire, en voyant tous les objets découverts sur ce site, c’est un petit frisson qui m’a parcouru la colonne vertébrale… surtout à la lecture des textes de malédictions traduits en cartel. En visitant la collection du musée des thermes, on se rend compte à quel point Rome, selon les époques, a pu être un véritable carrefour culturel et surtout multiculturel avec des cultes officiels, de la magie et des croyances d’influence étrangère. Tout simplement passionnant.
Une fois passée la partie purement muséale et archéologique, la suite de cette visite se fait en extérieur dans le cloître dit de Michel-Ange où se trouve une collection très intéressante de statues et de sarcophages.
Des petits enfants sont représentés sur un sarcophage.
Le palais Altemps
Autre visite agréable, le palais Altemps dont la construction date du XVe. Les peintures datant du XVIe offrent au lieu une atmosphère très paisible et c’est une visite que je recommande si vous appréciez les décors chargés et travaillés. Difficile de se dire que certaines personnes ont réellement vécu dans cet environnement qui en met plein les yeux. On trouve entre ses murs une collection antique également tout à fait complémentaire des deux autres collections visitées précédemment et présentées dans l’article. C’est une visite agréable pour reprendre son souffle dans une Rome surchauffée et survoltée en après-midi de haute saison.
La Galerie Borghese
Difficile d’expliquer simplement à quel point la visite de la villa est un moment unique. Avant d’y aller, j’avais beau regarder des photographies, je n’avais pas conscience de ce que j’allais voir. La villa a été construite au XVIIe siècle au cœur d’un parc arboré. Scipione Caffarelli-Borghese était un cardinal amateur d’art et collectionneur. Sa collection abrite des œuvres de Raphaël, Titien, du Caravage ou encore du Bernin. Grâce à un système de jauge et de réservation en avance, des créneaux de visite sont établis, ce qui évite de trop se marcher dessus les uns et les autres et ce même en haute saison.
Saint Jérôme écrivant par Le Caravage / Plafonds / Détail de peinture / Apollon et Daphné du Bernin
J’ai tout aimé à l’intérieur, les décors, les collections mais également quelques mosaïques magnifiques représentant des gladiateurs ! Les seuls gladiateurs que j’ai pu voir en mosaïque étaient sur le site de Kourion à Chypre et j’étais déjà très contente d’avoir eu cette chance. Mais celles de la villa Borghese c’était un cran au dessus en termes de dimensions et de détails. Les mosaïques datent de la fin de la période impériale et ont été découvertes sur le terrain de la villa au XIXe siècle. On peut y voir plusieurs équipements de gladiateurs en fonction de leur statut et surtout de leurs spécialités de combat.
Les musées du Capitole sont exceptionnels de par leurs collections et leurs bâtiments, même si quelques muséographies sont un peu datées. En revanche, ce sont les musées que j’ai le smoins appréciés en termes pratiques puisque nous étions quelques-uns à se perdre faute d’indications claires et d’un plan un peu plus détaillé. Difficile de s’y retrouver, on a essayé de tout visiter mais je pense qu’on a loupé des salles. Mais j’ai pu voir des œuvres que je voyais dans mes livres d’histoire alors rien que pour ça, ça valait le coup. C’est l’endroit où il faut aller pour comprendre la chronologie de la ville et ce même avant la fondation légendaire de Rome. De plus, on y voit des œuvres majeures comme la Louve capitoline ou encore la véritable statue équestre de Marc Aurèle (celle de dehors est une copie). Les musées proposent des expositions temporaires également avec les oeuvres des musées et quelques prêts. Si vous êtes 100% romaniste, cette visite est de toutes façons 100% pour vous !
Constantin monumental / Louve capitoline / Marc-Aurèle/ Couloir du musée / Aphrodite du Capitole / Mosaïque des masques
Nous l’avons vu, certains cultes originaux sont arrivés jusqu’à Rome. Un des plus étranges au regard de ce qui existait à l’époque antique est à mon sens la représentation d’Artémis d’Ephèse qui ne peut que interroger le visiteur sur son culte introduit par les Grecs. Sa particularité réside dans les pochons situés au niveau de sa poitrine. Les hypothèses les concernant vont bon train : Polymastie ? Testicules de taureau ? Des oeufs ? L’Artémis d’Ephèse garde les secrets de son culte bien au chaud. Vous aurez l’occasion de la croiser plusieurs fois si vous visitez les musées de cet article.
Ah, et j’ai bu à la fontaine en photo, c’est la même statue que dans le magnifique film La grande Bellezza de Paolo Sorrentino. 🖤 Et oui à Rome on peut se servir gratuitement en eau potable aux fontaines, et ce presque partout ! Tout le monde peut boire et se rafraichir, tant les touristes que les Romains avec domicile, et surtout ceux qui n’en n’ont pas, en cette chaleur caniculaire. J’en parlais déjà dans mon article sur l’ossuaire de Naters mais ça me semble être un point vraiment important à souligner.
Le Musée du Vatican et la chapelle Sixtine
Ci-dessous quelques objets que j’ai beaucoup appréciés : ce sont des “verres sandwich”, c’est-à-dire que dans les catacombes, près des morts, pouvaient être déposés ces portraits personnalisés faits d’une feuille d’or travaillée et coincée entre deux morceaux de verre. C’est assez incroyable de finesse et j’ai trouvé ces regards post-mortem très perçants alors que ce ne sont que de toutes petites pièces presque snobées par les visiteurs dans les méandres de ce musée gigantesque. A mon sens, elles sont aussi hypnotiques que les portraits égyptiens du Fayoum.
J’étais très pressée de découvrir la collection égyptienne qui s’est avérée à la hauteur de mes espérances. L’occasion en rentrant en France de me renseigner sur l’histoire de cette collection et des revendications existantes à propos des momies exposées. De plus, il y a quelques années le projet d’étude sur les momies du Vatican a montré qu’il y avait 2 fausses momies dans la collection ! En termes funéraires, outre ces momies et sarcophages, je note la présence d’un magnifique linceul orné dit de “La dame du Vatican”, probablement daté du IIIe siècle de notre ère, en provenance d’Antinoé. Ci-dessous, le linceul et ses détails, ainsi qu’une photo d’un fond de sarcophage et d’une des deux momies exposées au regard du public. Avec du recul, à mon sens ces momies ne sont pas nécessaires dans l’exposition tant les objets funéraires présentés autour sont de grande valeur.
Je rêvais de voir plusieurs choses au musée du Vatican. D’abord le Laocoon. Laocoon était un prêtre troyen qui, durant l’épisode de la guerre de Troie, s’est farouchement opposé à l’entrée du cheval dans sa cité. Sauf que la déesse grecque Athéna ou le dieu Poséidon envoyèrent deux serpents pour le tuer lui et ses fils. Ce mythe possède plusieurs versions et interprétations, je me suis basée sur celle avancée par le musée.
Autre œuvre que je rêvais de voir, “l’École d’Athènes” regroupant les grands philosophes et savants de l’antiquité peints par Raphaël au XVIe siècle.
La chapelle Sixtine est un moment fort, même si le bruit de la foule contre lequel les employés luttent en répétant au micro “Silencio” et “No picture” donne un peu moins de magie à ce moment. Mais il faut vraiment rester un moment, ou même la voir plusieurs fois durant sa visite, pour bien réaliser ce que l’on voit et l’ampleur du travail de Michel-Ange. Une belle soirée.
Palais Barberini
Initialement, nous n’avions pas prévu de visiter ce musée. Mais étant à proximité suite à la visite de la crypte des Capucins, nous avons pris nos billets dans la foulée pour faire le plein de peintures. C’était une excellente surprise pour moi, puisque j’ai pu voir davantage de tableaux du Caravage – dont une bonne part a été vue dans des églises – ainsi que le portrait de Henri VIII par Holbein que j’étais vraiment ravie de voir. Quiconque s’intéresse aux Tudors connaît ce tableau et il est vraiment fin et impressionnant.
Vous retrouverez d’autres œuvres d’artistes majeurs au cours de la visite à condition qu’elles n’aient pas été prêtées à d’autres musées pour des expositions temporaires.
Un petit tour des églises de Rome
Santa Maria della Vittoria de Rome
Santa Maria della Vittoria est la première église que nous avons visitée à Rome et pour cause, elle regroupait en son sein deux éléments tout à fait intéressants. L’un est architectural, avec la présence de la sculpture de la Transverbération de Sainte Thérèse, créée par le Bernin au XVIIe siècle ; l’autre est religieux, avec la présentation d’un corps dit “incorruptible”. L’enveloppe de Sainte Victoire que nous voyons derrière la châsse n’est pas dans sa forme initiale, un travail de cire colorée a été fait pour lui donner une apparence réaliste, faisant d’elle une des plus belles œuvres de cire religieuse connues. Néanmoins, en s’approchant, on constate quelques indices évoquant la présence d’un corps dans cette enveloppe si réaliste. En effet, les dents du squelette qui se trouve dessous sont visibles pour les visiteurs les plus attentifs.
Il m’a fallu utiliser le zoom de mon appareil photo pour les voir, mais cela ne fait pas de doute ! L’église est aussi connue des touristes depuis les années 2000, non seulement pour son décor baroque, mais pas seulement. L’église figure dans le roman ‘Anges & Démons’ de Dan Brown ainsi que dans le film adapté de l’ouvrage, ce qui lui a donné une renommée internationale. Une visite que je recommande pour la beauté des lieux avant tout.
L’église Saint-Louis-des-Français
Cette église remarquable pour son décor est avant tout visitée pour les trois œuvres du Caravage qu’elle contient. Et la foule s’y presse à toute heure du jour pour les découvrir grâce à un système automatisé les éclairant durant quelques minutes avant que quelqu’un ne relance la machine avec une pièce.
L’endroit est le lieu de culte des français catholiques de Rome depuis l’achèvement de sa construction en 1589.
La basilique paroissiale Santa Maria del Popolo
La basilique, construite au cours du XVe siècle, est une des plus belles visites liées à l’art funéraire de Rome que j’ai faite au cours de mon séjour. En effet, c’est une église qui foisonne de symboles, de pierres tombales au sol et surtout d’une sculpture de squelette dans son linceul extrêmement impressionnante. La façade est sobre, mais l’intérieur vaut vraiment la visite tant du point de vue funéraire que pour les Caravage qui s’y trouvent.
Les tableaux du Caravage
Si l’église peut sembler étrange avec ses décors, sa légende est assez étrange également. L’emplacement de la future église est lié à la mort du terrible empereur romain Néron. Plusieurs siècles séparent les deux. Les restes mortels de Néron ont été déposés sur place après son suicide. A l’époque, pas de monument en vue. Mais les restes auraient été à l’origine de hantises et de présences démoniaques lors des siècles suivants, à tel point que le Pape Pascal II est tout simplement venu exorciser l’endroit pour soulager les habitants du quartier. Cet exorcisme se passe au XIe siècle. Une fois ce dernier exécuté, une pierre est posée pour créer un autel. Cette légende étonnante va se transmettre par les écrits chrétiens et le lieu va évoluer au fil des siècles en termes architecturaux et décoratifs , donnant naissance à un véritable lieu de culte et dorénavant une superbe basilique.
On trouve de très nombreuses tombes à l’intérieur du lieu de culte. Sur les murs il y a des tombes baroques ornées de symboles macabres, mais la plus incroyable est celle d’un certain Giovanni Battista Gisleni mort en 1672. Un squelette sculpté très détaillé, couvert par son linceul , regarde le vivant face à la tombe qui le scrute à son tour.
La basilique Saint-Sébastien-hors-les-Murs
Près de la Via Appia, alors qu’il faut attendre son heure pour visiter les catacombes Saint Sébastien, il est possible de découvrir l’église qui jouxte l’entrée des lieux. Si l’on semble si loin du cœur de Rome, c’est normal car les morts antiques polythéistes, juifs et chrétiens n’étaient tout bonnement pas déposés (en corps ou en cendres, selon leurs croyances) auprès des vivants.
La basilique est très intéressante puisqu’elle a été construite au IVe siècle de notre ère, ce qui en fait un lieu aux fondations relativement anciennes. Bien entendu, ce que nous voyons en élévation dehors ne date pas de cette période, mais la visite des catacombes permet de rejoindre les niveaux anciens d’origine. Ce que nous voyons dans l’église remonte au XVIIe siècle et à l’intérieur se trouve un superbe plafond sculpté et peint, des statues dont un buste du Christ par Le Benin et surtout, en termes de reliques, la trace du “Quo Vadis” et un morceau de flèche de Saint Sébastien.
Si la question des reliques vous intéresse (pourquoi on les étudie, comment, est-ce qu’on peut conjuguer sciences et religion…), j’en ai parlé durant 3 heures lors d’un live consacré au sujet par ici. Le “Quo Vadis” est un épisode religieux, celui de la sortie de Pierre hors de Rome au moment des persécutions des chrétiens. Au moment de sa fuite, Pierre voit Jésus qui marche en direction de Rome. Il lui demande “Où vas-tu ? – Quo vadis?” et Jésus lui aurait répondu qu’il allait se faire crucifier une seconde fois. Le message aurait alors convaincu Pierre de retourner à Rome où il sera crucifié tête à l’envers (cf le tableau du Caravage dans l’église précédente). Les pieds représentent les pas de Jésus. Que l’on y croit ou non, une relique est avant tout un moyen de prière, un objet important pour les croyants concernés. La visite continue avec la découverte des catacombes sous l’église, mais je vous en parle plus loin dans cet article.
La basilique Saint-Pierre
C’est ainsi que la basilique Saint-Pierre, édifice le plus imposant du catholicisme, s’avère être une visite incontournable en termes de dimension, d’art, de ferveur religieuse mais également d’intérêt funéraire. Comme dit précédemment, Pierre est retourné à Rome suite à l’épisode du Quo Vadis. Mais ne se jugeant pas digne de mourir comme Jésus, il est alors crucifié à l’envers (d’où le symbole de croix renversée) sous ordre de Néron qui, nous l’avons vu, a été à l’origine de légendes liées à des hantises à Rome. Tout est plutôt lié ! A l’époque paléochrétienne, la tradition voulait que la tombe de l’apôtre soit située à proximité de l’endroit où les chrétiens étaient martyrisés. C’est ainsi que l’emplacement fut choisi, celui de la toute première église au IVe siècle. Depuis, de très nombreux plans se sont enchaînés pour devenir la basilique que nous connaissons, enrichie au fil du temps des œuvres de Michel-Ange, du Bernin, de Carlo Maderno et bien d’autres.
A 7 heures du matin, c’est l’ouverture, une petite cloche sonne annonçant que l’on peut passer les portes. C’était idéal, on était presque seuls, ce qui permet de vraiment apprécier les lieux et voir les œuvres de près, surtout la Pietà de Michel-Ange. Ceux qui veulent trouver le calme pour la prière peuvent également en profiter.
Ainsi, par son histoire, la basilique Saint-Pierre est toute indiquée pour être une visite majeure en histoire funéraire locale ! En effet, la basilique, en plus de la tombe de l’apôtre, abrite une centaine d’autres sépultures, en particulier de papes, qui se trouvent sous le monument. L’une des sculptures funéraires les plus impressionnantes de la basilique est à mon sens celle d’ Alexandre VII. Un immense squelette de bronze volant et pointant un sablier orne le monument, mais son visage est caché par un voile de marbre. Cette œuvre est une des dernières du Bernin et est considérée comme une œuvre notable de la période baroque.
A titre personnel, j’ai voulu m’acheter quelques objets dans la boutique de la basilique. Au petit matin il n’y avait personne, comme vous pouvez le constater sur les photos. Chapelet souvenir en main et bouteille d’eau bénite vide, on se dirige vers la Sacristie où il nous est interdit d’entrer. Sur le pas de la porte, je montre ma bouteille et un homme d’église part la remplir. Voilà ! J’ai mon eau bénite du Vatican. Amusante expérience pour quiconque veut repartir avec ce souvenir.
Les visites funéraires et curieuses de Rome
Les catacombes Saint Sébastien et Saint Callixte
Les catacombes situées au bord de la via Appia ont été une des visites les plus fortes pour moi durant tout ce séjour, et ce pour plusieurs raisons. La première, c’est bien parce que j’ai un rapport très particulier avec les souterrains, ce sont des espaces où je me sens bien. La seconde, c’est parce que l’on pénètre le monde des morts en s’enfonçant plusieurs dizaines de mètres sous terre au gré des marches. On le sent, nous, les vivants, ne sommes que des invités au sein de ce monde des morts, même si tous les résidents ne sont plus présents dans leurs niches.
Les photos étant interdites, je vais tout de même essayer de vous partager cette expérience. Nous avons débuté par une excellente visite en français des catacombes de Saint Sébastien, dont je vous présentais l’église précédemment. En ces lieux existaient des carrières de pouzzolane pouvant être creusées. Il est important de se rappeler que les morts ne sont pas, à l’époque antique à Rome, disposés auprès des vivants. C’est ainsi que, durant l’antiquité, beaucoup de nécropoles se sont retrouvées au bord des routes menant aux grandes villes. J’expliquais cela avec des exemples gallo-romains dans mon cours dédié au sujet en France.
Ainsi, les morts se retrouvaient à l’extérieur de Rome dans ces carrières pouvant être creusées au gré des inhumations ou des dépôts de cendres. Et plus il y a de temps qui passe, plus il y a de morts et c’est ainsi que certaines catacombes sont devenues très profondes, comme à Saint Callixte, les secondes que nous avons visitées : les morts les plus anciens sont en haut, les plus récents sont en bas. Les fossoyeurs creusaient au fil du temps pour ranger les défunts.
Revenons à Saint Sébastien. Pour visiter, on avance dans des couloirs étroits et sombres, se demandant comment les vivants pouvaient bien retrouver leurs morts dans ce labyrinthe. On parle de 12 kilomètres de galerie et 65 000 sépultures ! Le clou de la visite nous a mené directement aux périodes de transition païennes/paléochrétiennes. On y trouve 3 tombes monumentales ornées et des restes d’écritures liés à la conservation des reliques de Saint Pierre et Saint Paul. Les premiers chrétiens les avaient en effet protégées en ce lieu au cours de certaines persécutions avant leur déplacement en des lieux plus appropriés et religieux.
Carte postale d’une des tombes / Symbole chrétien / Scènes de repas funéraires
Passons à Saint Callixte. Il faut savoir que certes, c’est un lieu historiquement important, mais il l’est également pour de nombreux chrétiens. Ainsi, avant la visite, les guides disent un “Notre Père” et surtout, le silence se fait naturellement au cours de la visite. Pour certains visiteurs c’est un pèlerinage sur des lieux importants de leur religion. Pour d’autres, c’est une plongée dans un univers inconnu. Grâce à un guide francophone excellent nous avons eu énormément d’informations techniques sur ces catacombes et nous avons passé une visite incroyable. Je pense que je resterais à jamais marquée par ces catacombes et par ces visites.
Le cimetière non catholique de Rome
Le cimetière non catholique de Rome est une visite taphophile comme on les aime. Cet endroit charmant et arboré offre un moment de promenade riche en découvertes. Ce cimetière existe depuis 1716 afin de recevoir les personnes non catholiques n’étant pas autorisées à être inhumées dans la terre consacrée d’un cimetière lié à une église. C’est ainsi qu’il est possible de découvrir des tombes anciennes, en particulier celles du XIXe siècle et surtout de plusieurs confessions différentes.
On y trouve les tombes de personnes connues comme John Keats, le poète romantique anglais, qui est décédé dans son appartement place d’Espagne en 1821. On trouve également la tombe du poète Percy Shelley, l’époux de l’écrivaine Mary qui a écrit Frankenstein en Suisse dans une villa que je vous présentais lors d’un déplacement à Genève. La boucle est presque bouclée, il ne me reste plus qu’à voir la tombe de l’autrice.
Cet endroit choisi par le Pape n’est pas anodin puisqu’il jouxte une tombe païenne immanquable, toujours debout : la pyramide de Cestius. Avec ses 36 mètres de haut, cette pyramide, qui a traversé l’histoire dès 18 avant notre ère, ne passe pas inaperçue. En réalité, les tombes les plus anciennes du cimetière se trouvent juste en face de cette dernière. Mais en 1822, un morceau de terrain supplémentaire a été donné pour éviter de surcharger les environs de la tombe antique.
Le cimetière est particulier puisqu’il est privé et c’est une équipe qui s’en charge, avec des professionnels et des bénévoles et surtout les amis du cimetière. Tout le monde peut devenir ami, il y a plein de contenu édité par l’équipe des lieux, dont une gazette qui permet d’en apprendre plus sur le cimetière tant du côté des habitants que de ce qui est mis en place. L’entrée est libre mais les visiteurs sont invités à faire des dons qui servent ensuite à l’entretien des lieux. Il y a une autre association au sein du cimetière, celle des chats de la pyramide, pour les petits protégés qui vivent ici !
La crypte des capucins et son musée
Incontournable visite funéraire, la crypte des Capucins nous a été présentée par Ivan Cenzi de Bizzarro Bazar qui nous a fait le plaisir de nous rencontrer et de nous emmener sur place. En même temps, il a écrit un excellent livre sur le sujet, c’est un guide de choix !
Les photographies sont là aussi interdites mais largement compensées par une boutique très fournie tout à fait étonnante de produits dérivés… mais j’ai déniché quelques cartes postales anciennes (sources Delcampe) qui me permettent de vous montrer un petit peu à quoi ça ressemble à l’intérieur.
On retrouve six tableaux (chapelles) composés des ossements récupérés par les frères dans le passé. Bien entendu l’ensemble est très fourni en symboles funéraires. La première crypte est celle des trois squelettes avec, comme on peut le voir, un sablier ailé composé de sacrum et d’omoplates. Sur le côté, l’horloge à une seule aiguille symbolisant la vie qui continue pour l’éternité.
Les cryptes suivantes, comme celle des tibias et des fémurs ou encore la crypte des bassins, possèdent des noms qui parlent pour elles. Suivent la crypte des crânes, puis la chapelle de la messe et enfin le chemin se termine avec la chapelle de la résurrection. C’est un endroit très particulier à visiter à Rome qui vient compléter vos savoirs si vous avez déjà visité des ossuaires en Europe.
Le musée historique national de l’Art de la santé
Ce petit musée est une mine d’or en termes d’histoire de la médecine. Il n’est pas toujours ouvert et reste très rudimentaire sur sa muséographie (en même temps, de nombreux musées d’anatomie n’ont aucun fonds et fonctionnent avec l’aide de bénévoles en Europe), néanmoins c’est une visite extrêmement passionnante car la collection est très riche.
Grâce à la très gentille dame de l’accueil qui a compris mon intérêt poussé pour le sujet, nous avons pu avoir quelques explications en français via quelques documents imprimés qu’elle a traduit sur l’ordinateur exprès pour nous afin de nous les donner pour notre visite.
La salle Flajani est tout à fait intéressante puisqu’elle regroupe une impressionnante collection de cires anatomiques du XVIIIe siècle mais également quelques cas de tératologie en formol. Cet ensemble de sujets montre le soin apporté à l’étude de l’obstétrique à cette époque et les tentatives de compréhension des maladies touchant fœtus et nouveaux-nés. Là où l’ensemble est très marquant, c’est qu’il est présenté dans des meubles en bois anciens de très belle facture donnant tout son cachet à cette salle qui peut heurter la sensibilité des moins habitués. Mais dans mon cas c’était parfait ! Au centre de la salle se trouve un crâne attribué à Pline l’Ancien, mort lors de l’éruption du Vésuve à Pompéi en 79. Il faut attendre 1900 pour que 73 squelettes soient découverts près d’une plage locale. L’un d’entre eux était allongé et surtout orné de bijoux précieux. A ce moment, le propriétaire des lieux se souvient : Pline le jeune a bien décrit la mort de son oncle, l’ancien : “« Mon oncle se coucha sur un drap étendu, demanda de l’eau froide, et en but deux fois. Bientôt des flammes et une odeur de soufre qui en annonçait l’approche mirent tout le monde en fuite et forcèrent mon oncle à se lever. Il se lève appuyé sur deux jeunes esclaves, et au même instant il tombe mort. J’imagine que cette épaisse vapeur arrêta sa respiration et le suffoqua. Il avait naturellement la poitrine faible, étroite et souvent haletante. » (La mort de Pline l’Ancien racontée par Pline le Jeune). Cette histoire qui a bien fait rire la presse à l’époque a découragé le propriétaire des lieux qui mis en vente les bijoux et conserva les os jusqu’à ce qu’il les donne au musée de l’hôpital romain. En 2017, des chercheurs recherchaient des fonds pour financer des études plus approfondies de ce crâne. Les résultats ont été annoncé par la suite.
Le reste du musée permet de découvrir de très nombreux outils, mais pas que ! Il est possible d’observer une collection d’ex-voto anciens mais également d’autres objets tout à fait majeurs comme une petite Venus anatomique miniature et clastique ou encore des remèdes plus originaux comme une véritable “corne de licorne” et son étui (il s’agit en réalité d’une dent/défense de narval). On parcourt l’histoire de la médecine depuis l’Antiquité en passant par la Renaissance, sans oublier toutes les collections du XIXe siècle.
Deux autres salles méritent une mention particulière. D’abord la pharmacie qui est une reconstitution du XVIIe siècle, ainsi qu’un laboratoire alchimique avec une cheminée du XVe siècle et une reproduction de la porta Alchemica visible ailleurs dans Rome.
Le reste de l’hôpital, qui est quant à lui toujours utilisé, abrite des peintures anciennes très belles et surtout, en extérieur, se trouve un tour d’abandon. Le tour d’abandon est un dispositif que l’on retrouvait par le passé dans plusieurs pays d’Europe, généralement le long des hôpitaux. Les parents incapable de s’occuper de leur nouveau-né pouvaient le déposer anonymement aux sœurs hospitalières qui le récupéraient pour s’en occuper et le placer à l’orphelinat. Il y a peu je parlais par exemple du tour d’abandon de la ville de Mâcon sur Atlas Obscura. La photo ci-dessous montre le résultat du tour quand il est tourné pour que le bébé soit du côté de l’hôpital, afin que les sœurs puissent le récupérer. Il suffit juste de le faire pivoter dans l’autre sens pour permettre un nouveau dépôt anonyme.
Il y a plusieurs années de cela, j’ai travaillé dans un musée hospitalier qui avait, à des époques anciennes, un tour d’abandon en son sein. Dans mon travail, j’étais chargée d’inventorier les médailles, objets et messages laissés au XVIIIe siècle avec les bébés dans cet Hôtel-Dieu français. Cette expérience m’a marquée car bon nombre de parents ont laissé des messages de tristesse, justifiant parfois leur acte causé par des conditions de vie extrêmement rudes. D’où mon intérêt maintenant pour les tours d’abandon en Europe.
Celui de l’hôpital de Rome est protégé par une grille et est d’une taille plutôt conséquente.
Le musée des âmes du Purgatoire
C’est une visite vraiment peu ordinaire que ce minuscule musée. En 1897, Victor Jouet, un religieux français, voit une figuration de visage tourmenté dans les restes d’un incendie qui a touché l’église du Sacré Cœur du Suffrage. Pensant alors voir une représentation d’âme du Purgatoire, il dédie sa vie à la recherche de nouvelles traces et écrit même un livre à ce sujet, se posant comme un spécialiste du sujet à son époque.
Le petit musée qui retrace son travail se trouve dans l’église en question et présente plusieurs cas explicités en plusieurs langues. On peut y voir de vrais objets ainsi que des photographies.
Au moment de notre visite certains objets étaient toujours sous le coup d’une enquête pour déterminer si oui ou non il s’agit d’objets concernés par le toucher d’âmes du Purgatoire. A la lecture des documents du musée, les âmes qui se manifestent souhaitent recevoir davantage de prières face à leur condition.
C’est quoi au juste le Purgatoire ? Je vais tenter d’expliquer rapidement et surtout simplement pour celles et ceux qui ne seraient pas à l’aise avec les concepts religieux. C’est une sorte d’entre-deux pour les âmes des morts qui nécessitent des prières de la part des vivants pour les aider à dépasser ce stade de souffrance qu’ils endurent. C’est pour cela que des prières sont faites pour les âmes du Purgatoire lors de messes, et encore plus au mois de Novembre pour les Défunts.
Cela peut même occasionner des cultes particuliers comme à Naples en Italie.
C’est alors aux croyants vivants de diriger leurs prières vers ces âmes pour les soulager et les aider. C’est pour cela que les marques visibles dans le musée évoquent la souffrance, avec des brulures et autres trous sur des surfaces.
Les Mithraeum du séjour
Comme évoqué dans la partie concernant les cultes antiques découverts au musée des thermes de Dioclétien, j’ai pu retrouver le culte de Mithra plusieurs fois au cours de ce séjour. Suite à l’exposition visitée au MSR de Toulouse, j’étais ravie de pouvoir continuer la découverte.
D’abord, le mithraeum de Saint-Clément-du-Latran à Rome qui se trouve sous plusieurs dizaines de mètres d’édifice. La visite nous plonge dans une atmosphère humide et très étrange agrémentée du bruit de l’eau qui passe sous terre. Une eau à l’origine de diverses inondations lors des fouilles à la fin du XIXe siècle. Malheureusement, les photographies étant interdites, je ne peux pas vous partager la visite de cet endroit. Voici ci-dessous une vue trouvée sur la page Wikipédia du mithraeum.
L’ensemble de l’édifice est très intéressant pour quiconque se passionne pour l’histoire et l’archéologie locale, en particulier pour les périodes paléochrétiennes, puisqu’au dessus des zones antiques se trouvent les restes d’une première basilique. Et plus on remonte à la surface, plus on avance dans la chronologie des lieux. Il y a même une insulte gravée à la main sur la fresque Sisinnus de la fin du XIe siècle dans les étages concernés par cette période. Là où c’est amusant, c’est qu’on trouve un des premiers exemples de langue italienne en art dans un dialogue… sauf qu’il est écrit :
- Sisinnium: “Fili de le pute, traite! Gosmari, Albertel, traite! Falite dereto colo palo, Carvoncelle!”
- Sanctus Clemens: “Duritiam cordis vestris, saxa traere meruistis”.
Cela est assez transparent, il est écrit : “Tirez fils de pute, Gosmario, Alertello, tirez ! Entrez là avec la perche Carboncello.”
“Vous méritez de trainer la pierre à cause de la dureté de votre cœur”.
Autre endroit où nous avons pu voir des Mithraeum, c’est à Ostia, accessible en train/métro depuis Rome. Nous avons passé la matinée sur le site archéologique et découvert ces endroits in situ. C’est une superbe visite avec de belles élévations qui nous plongent directement au cœur de l’antiquité.
Dans les deux mithraeum de cet article, on reconnaît bien l’architecture typique, à savoir la salle allongée avec les bancs sur les côtés, ainsi que les éléments culturels avec les représentations de Mithra, du taureau et des autres attributs qui lui sont liés. Dans d’autres mithraeum d’Ostia on peut voir quelques sculptures ainsi que des mosaïques liées au culte, mais celui dont la grotte est toujours visible est très impressionnant.
Quelques vues d’Ostia pour compléter.
Autres curiosités et amusements à Rome
Barque à la villa Borghese / Boutique religieuse du Vatican / Trompe-l’oeil de Filippo Balbi / Palais Zuccari / Cinecitta / Art religieux de rue
Ce très long article est terminé, félicitations si vous en avez fini la lecture, j’espère que vous avez passé un bon moment.J’ai souhaité vous emmener avec moi découvrir quelques curiosités et choses funéraires qui me semblaient intéressantes pour les adeptes du sujet ou bien pour les novices.
N’hésitez pas à partager mon travail pour me soutenir ou faire connaître Le Bizarreum autour de vous.
Et pour faire appel à mes services pour vos voyages culturels et curieux que je propose à côté de mon travail de recherche, c’est sur mon site L’Aventure du temps.
A bientôt
Juliette